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Texts
ELISABETH WIERZBICKA, aka WELA,
a Polish-French visual artist, sculptor, painter, author of numerous installations
Studied at the Academy of Fine Arts in Cracow (1984-1989). In 1989 graduated at the prof. Stanisław Wejman class. Lives and works in Paris. Showed her works at over 150 both group and solo exhibitions in many countries (France, UK, Germany, Poland, Lithuania, Norway, Japan, USA, Spain, China and others).
Her numerous and diverse artistic interventions, classified as contextual and environmental art, encompass a wide range of spectacular installations: from those radically disturbing the order of a given place, up to hardly noticeable, as if melted into the surroundings.
Her works refers to the relation between a human and nature, memory, identity. Wela’s artistic attitude comes from the reflection on ambiguity of an artwork, metaphors it brings, subjectivity of a perceiver.
Wela made a dozen of monumental installations in public spaces, among others for:
Shangyuan Museum of Art (Beijin, 2012)
Copernicus Centre for Science (Warsaw, 2011)
Futuroscope (Poitiers, 2009, 2011)
Auvers-sur-Oise Castle (2008)
Luxemburg Gardens (Paris, 2007)
“Viva Cité” Street Art Festival (Sotteville-ès-Rouen, 2006)
European Sculpture Encounter (Montauban, 2005)
“Aux Actes Citoyens” Theatre Encounters (Tomblaine, 2005)
“Europos Parkas” Open Air Museum of Modern Art (Vilnius, 2000)
" Pure dessinatrice, avec un envol vers des circonférences. Son œuvre est proche de l’Art gestuel. Ces noirs et blancs, sont d’une qualité exceptionnelle. Un travail qui apprivoise l’espace et qui offre un résultat d’invention et de mystère."
Jean-Claude Lethiais,
Commissaire des expositions du Conseil Général d'Eure et Loir, Chartres, juin 2005
"Le Mouvement dans l'espace, l'équilibre et la poursuite dans les mémoires entre théâtralité et lyrisme sont les aspects les plus personnels de cette artiste.
La mémoire est ici le jeu du corps dans le corps même de l'espace. Dans cette entité, volume et surface empruntés à la peinture et au théâtre, entrent dans une lutte du geste et du temps en fragments de silences (silences qui prennent ici des allures de blanc froissé, comprimé, intériorisé) l'univers d'Elisabeth Wierzbicka (WELA) est en perpétuelle extension. Jamais fini, fragile, en déséquilibre, mais reconquis aux moments ultimes, lutte poursuivie jusqu'au bout, à bras le corps, au corps à corps, déchirée, raclée jusqu'à la limite même d'un cri qui se veut maîtrisé, mais jamais confisqué au profit d'une belle esthétique, uniquement.
Il se passe ici quelque chose de très fort. Peut-être tragique mais jamais morbide... Une lutte de la vie, pour la vie du combat mis en œuvre, d'où se dégage une puissante énergie qui n'a pas finie de nous surprendre.
Bernard Billa,
Chargé de Mission en Arts Plastiques, Espace Culturel F. Mitterrand, Beauvais, avril 1998
Mémoires Fuyantes
Dans notre imaginaire contemporain, un artiste doit valoriser sans cesse le caractère de son discours plastique, pour la mettre en scène le prolongement qui réjouit notre passion intérieure pour la peinture, et laisser sa trace. Elisabeth WIERZBICKA (WELA) est de ces artistes. Dans sa peinture, elle nous amène vers des moments d’exaltation et nous invite à adopter la simplicité du geste comme une réponse paradoxale, dépouillée dans l’effacement même de sa fascinante harmonie. De nouvelles formes de contraintes poétiques se retrouvent et sont remuées par l’alliance enthousiaste où se nouent des masses et de lignes, et des formes plus légères et spatiales : continuité avec le développement de l’expérience propre de la vigueur d’un passé composé, devenant un territoire calme et tranquille par sa composition. Mélanges de multiples univers composites où la communion de forces se ballade à la recherche d’un espace plus ouvert, abandonnant dans son parcours, le traces de la tempête de la peinture. Une nouvelle force mise en jeu qui renonce à sa condition dernière. Dans sa peinture, Elisabeth WIERZBICKA nous livre, sous forme de réflexion, autant d’éléments réfléchissants qui laissent ouverte la possibilité de passer de la trace-terre à la trace espace-univers. Un seul et même esprit qui continue son violent voyage intérieur. Ainsi, le geste et la couleur, pris dans ce mouvement qui la déforme, va devenir plus libre et être dirigée, contrôlée en même temps qu’elle se déchire pour dominer la course fascinante de sa force créatrice.
La peinture de Elisabeth WIERZBICKA s’inscrit, ainsi, dans le nouvel expressionnisme, de par sa force et son aptitude à décrire. La volonté de réaffirmer des valeurs contemporaines : une peinture qui échappe à la fantasmagorie en touchant effectivement la vision du spectateur critique comme un simulacre dans l’énigmatique sens de la beauté. Des tableaux à huile, d’autres à la mine de plomb, des gravures font partie de l’alliance artistique qui se rajoute à l’imaginative et talentueuse vision plastique qui anime l’artiste et que nous découvrons comme le regard passionné de sa mémoire explosive : départ vers l’espace de ces formes et de ces couleurs, dans un luxuriant voyage de lumières éclatantes, et obliques, théâtre d’ombres, devenu univers endormi et calmé, pour laisser les traces d’une symphonie poétique en communion avec le geste et la couleur, dans la plénitude de ses mémoires fuyantes.
Dans le développement de la peinture et du discours d’Elisabeth WIERZBICKA, nous prenons conscience du témoignage qu’elle veut donner à la liberté de l’esprit : l’histoire et la passion s’éclairent pleinement aux yeux critiques, et par un étonnant et lucide résultat de la trace, nous change du rythme, comme un retour de l’action enchaîné à d’autres histoires qui choisissent de s’entrevoir à travers les effets engendrés par une double transformation qui modifie sa rayonnante influence spatiale : vision morale d’un monde dans son idéal de liberté. On participe aussi d’une vision plus dominée par cet idéal poétique avec la dispersion, grâce à son indiscutable liberté de s’intégrer et de saisir le réel : témoignage qui impose la recherche de sacrifier les nécessités absolues, par la peinture.
La Grande Colonne Ouverte*, exprime, dans son contexte, le temps divisé, le non-réel ; caractère virtuel, abstrait qui, à travers ses propres nuances, accompagne l’éventuel futur dans l’accomplissement de la mémoire fuyante. Cet ensemble de « colonnes ouvertes » permet la communication et l’élargissement de la recherche écrite, par trace, où elles vont être contemplées comme dans une seule et monumentale sculpture. On peut ici, mieux comprendre la démarche plastique d’Elisabeth Wierzbicka, car la proposition conditionnelle produit une association de musique spatiale, lui permettant d’assembler la peinture et le dessin sur carton, dans une grande et profonde partition symphonique. Ainsi, l’œuvre de cette artiste, qui se cherche toujours, nous semble projeter la vision évidente d’un poème spirituel peint : le témoignage tranquille où la fragilisation de l’image voudrait choisir de s’inscrire dans l’héritage universel.
Issac ORTIZAR,
Critique d’art, Membre d’AICA - FRANCE,Paris, mars 1996
* La Grande Colonne Ouverte
1. Festival de Films de Femmes, Maison des Arts, Crèteil, 1994
2. 3. Galerie Pascal Vanhoecke, Paris, 1996